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mercoledì 4 dicembre 2013

Diario di bordo(64)

EUREKA!!!
Non sono poi stata così imprevidente !In una cartella molto nascosta e dimenticata ho ritrovato questa griglia che mi sembra completa .E' proprio quella definitiva che ho perduto? Per favore fammi sapere,appena puoi...



Molière,Les Précieuses Ridicules.


SCÈNE IV
MAGDELON, CATHOS, GORGIBUS.
GORGIBUS.- Il est bien nécessaire, vraiment, de faire tant de dépense pour vous graisser le museau. Dites-moi un peu ce que vous avez fait à ces messieurs, que je les vois sortir avec tant de froideur ? Vous avais-je pas commandé de les recevoir comme des personnes, que je voulais vous donner pour maris ?
MAGDELON.- Et quelle estime, mon père, voulez-vous que nous fassions du procédé irrégulier [i] Procédé irrégulier : manière d’agir, conduite qui n’est pas conforme à la norme, aux usages. Le mot irrégulier était d’emploi récent et précieux dans ce sens. de ces gens-là ?
CATHOS.- Le moyen [7] Le moyen (suivi d’un infinitif ou d’une proposition conjonctive) est une expression typiquement précieuse qui revient à :" Comment est-il possible de... (ou que) ?" , mon oncle, qu’une fille un peu raisonnable se pût accommoder de leur personne ?
GORGIBUS.- Et qu’y trouvez-vous à redire ?
MAGDELON.- La belle galanterie que la leur ! Quoi débuter d’abord [8] VAR. Quoi ? de débuter d’abord (1682). par le mariage ?
GORGIBUS.- Et par où veux-tu donc qu’ils débutent, par le concubinage ? N’est-ce pas un procédé, dont vous avez sujet de vous louer toutes deux, aussi bien que moi ? Est-il rien de plus obligeant que cela ? Et ce lien sacré où ils aspirent n’est-il pas un témoignage de l’honnêteté de leurs intentions ?
MAGDELON.- Ah mon père, ce que vous dites là est du dernier bourgeois. Cela me fait honte de vous ouïr parler de la sorte, et vous devriez un peu vous faire apprendre le bel air des choses.
GORGIBUS.- Je n’ai que faire, ni d’air, ni de chanson. Je te dis que le mariage est une chose sainte et sacrée, et que c’est faire en honnêtes gens que de débuter par là.
MAGDELON.- Mon Dieu, que si tout le monde vous ressemblait un roman serait bientôt fini : la belle chose, que ce serait, si d’abord Cyrus épousait Mandane, et qu’Aronce de plain-pied fût marié à Clélie [9] Cyrus et Mandane sont les héros du Grand Cyrus de Madeleine de Sculéry (1648-53) ; Aronce et Clélie sont les héros de Clélie du même auteur (1654-1651). .
GORGIBUS.- Que me vient conter celle-ci.
MAGDELON.- Mon père, voilà ma cousine, qui vous dira, aussi bien que moi, que le mariage ne doit jamais arriver, qu’après les autres aventures. Il faut qu’un amant, pour être agréable, sache débiter les beaux sentiments ; pousser [i] Pousser le doux, le tendre et le passionné. "Pousser de beaux sentiments" qui signifie exprimer avec éclat de beaux sentiments est une expression récente et tout à fait précieuse. le doux, le tendre, et le passionné, et que sa recherche soit dans les formes. Premièrement, il doit voir au temple [10] Au temple : à l’église (mot que l’on répugne à prononcer au théâtre, par respect pour les choses saintes). , ou à la promenade, ou dans quelque cérémonie publique la personne dont il devient amoureux ; ou bien être conduit fatalement chez elle, par un parent, ou un ami, et sortir de là tout rêveur et mélancolique. Il cache, un temps, sa passion à l’objet aimé, et cependant lui rend plusieurs visites, où l’on ne manque jamais de mettre sur le tapis une question galante, qui exerce les esprits de l’assemblée. Le jour de la déclaration arrive, qui se doit faire ordinairement dans une allée de quelque jardin, tandis que la compagnie s’est un peu éloignée : et cette déclaration est suivie d’un prompt courroux, qui paraît à notre rougeur, et qui pour un temps bannit l’amant de notre présence. Ensuite il trouve moyen de nous apaiser ; de nous accoutumer insensiblement au discours de sa passion, et de tirer de nous cet aveu qui fait tant de peine. Après cela viennent les aventures, les rivaux qui se jettent à la traverse d’une inclination établie, les persécutions des pères, les jalousies conçues sur de fausses apparences, les plaintes, les désespoirs, les enlèvements, et ce qui s’ensuit. Voilà comme les choses se traitent dans les belles manières, et ce sont des règles, dont en bonne galanterie on ne saurait se dispenser ; mais en venir de but en blanc à l’union conjugale ! ne faire l’amour [11] Faire l’amour : courtiser, faire sa cour. qu’en faisant le contrat du mariage, et prendre justement le roman par la queue ! Encore un coup mon père, il ne se peut rien de plus marchand que ce procédé, et j’ai mal au cœur de la seule vision [12] Vision : idée (récent dans ce sens). que cela me fait.
GORGIBUS.- Quel diable de jargon entends-je ici ? Voici bien du haut style.
CATHOS.- En effet, mon oncle, ma cousine donne dans le vrai de la chose. Le moyen de bien recevoir des gens qui sont tout à fait incongrus en galanterie ? Je m’en vais gager qu’ils n’ont jamais vu la Carte de Tendre [i] La carte de Tendre illustrait le tome Ier de la Clélie, paru en 1654. , et que billets-doux, petits-soins, billets-galants et jolis-vers, sont des terres inconnues pour eux. Ne voyez-vous pas que toute leur personne marque cela, et qu’ils n’ont point cet air qui donne d’abord bonne opinion des gens ? Venir en visite amoureuse avec une jambe toute unie ; un chapeau désarmé de plumes ; une tête irrégulière en cheveux [13] Une tête irrégulière en cheveux : une tête qui n’est pas coiffée à la mode. et un habit qui souffre une indigence de rubans ! Mon Dieu quels amants sont-ce là ! quelle frugalité d’ajustement, et quelle sécheresse de conversation ! On n’y dure point, on n’y tient pas. J’ai remarqué encore que leurs rabats ne sont pas de la bonne faiseuse, et qu’il s’en faut plus d’un grand demi-pied, que leurs hauts-de-chausses, ne soient assez larges.
GORGIBUS.- Je pense qu’elles sont folles toutes deux, et je ne puis rien comprendre à ce baragouin. Cathos et vous Magdelon.
MAGDELON.- Eh de grâce, mon père, défaites-vous de ces noms étranges [14] Étrange, au sens très fort que cet adjectif peut avoir au XVIIe siècle : inouï, extraordinaire. , et nous appelez autrement.
GORGIBUS.- Comment, ces noms étranges ? Ne sont-ce pas vos noms de baptême ?
MAGDELON.- Mon Dieu, que vous êtes vulgaire ! Pour moi un de mes étonnements, c’est que vous ayez pu faire une fille si spirituelle [15] Si spirituelle : si passionnée pour les choses de l’intelligence. que moi. A-t-on jamais parlé dans le beau style de Cathos ni de Magdelon ? et ne m’avouerez-vous pas que ce serait assez d’un de ces noms, pour décrier le plus beau roman du monde ?
CATHOS.- Il est vrai, mon oncle, qu’une oreille un peu délicate pâtit furieusement à entendre prononcer ces mots-là, et le nom de Polyxène, que ma cousine a choisi, et celui d’Aminte, que je me suis donné [i] Polyxène est le nom d’une jeune fille dans La Prétieuse de l’abbé de Pure (1656-1658), et Aminte est la célèbre héroïne du Tasse, dans la pastorale qui est intitulée de ce nom. , ont une grâce, dont il faut que vous demeuriez d’accord.
GORGIBUS.- Écoutez ; il n’y a qu’un mot qui serve. Je n’entends point que vous ayez d’autres noms, que ceux qui vous ont été donnés par vos parrains et marraines [16] VAR. et vos marraines (1682). , et pour ces Messieurs, dont il est question je connais leurs familles et leurs biens, et je veux résolûment que vous vous disposiez [17] Le texte porte une faute de ponctuation manifeste : "et je veux résolûment ; que vous vous disposiez". à les recevoir pour maris. Je me lasse de vous avoir sur les bras, et la garde de deux filles est une charge un peu trop pesante, pour un homme de mon âge.
CATHOS.- Pour moi, mon oncle, tout ce que je vous puis dire c’est que je trouve le mariage une chose tout à fait choquante. Comment est-ce qu’on peut souffrir la pensée de coucher contre un homme vraiment nu ?
MAGDELON.- Souffrez que nous prenions un peu haleine parmi le beau monde de Paris, où nous ne faisons que d’arriver. Laissez-nous faire à loisir le tissu de notre roman, et n’en pressez point tant la conclusion.
GORGIBUS.- Il n’en faut point douter, elles sont achevées. Encore un coup, je n’entends rien à toutes ces balivernes, je veux être maître absolu, et pour trancher toutes sortes de discours, ou vous serez mariées toutes deux, avant qu’il soit peu, ou, ma foi, vous serez religieuses, j’en fais un bon serment
CATHOS.- Pour moi, mon oncle, tout ce que je vous puis dire c’est que je trouve le mariage une chose tout à fait choquante. Comment est-ce qu’on peut souffrir la pensée de coucher contre un homme vraiment nu ?
MAGDELON.- Souffrez que nous prenions un peu haleine parmi le beau monde de Paris, où nous ne faisons que d’arriver. Laissez-nous faire à loisir le tissu de notre roman, et n’en pressez point tant la conclusion.
GORGIBUS.- Il n’en faut point douter, elles sont achevées. Encore un coup, je n’entends rien à toutes ces balivernes, je veux être maître absolu, et pour trancher toutes sortes de discours, ou vous serez mariées toutes deux, avant qu’il soit peu, ou, ma foi, vous serez religieuses, j’en fais un bon serment


M.me de Sévigné : ; non sono per niente parole, sono verità!
                               Ce ne sont point des paroles,ce sont des vèrités  -  18 fèvrier  1671
Non gettate così lontano i libri di La Fontaine. Ci sono favole  che vi rapiranno e dei racconti  che vi affascineranno: la fine delle Oche  di fratello Filippo,
La fin des Oies de frère  Philippe,les Remois,le petit chien
I Remois e Il Cagnolino;
tutto ciò è molto carino.
Solo quello che non è di questo stile è piatto.
Vorrei scrivere  una favola che gli facesse intendere  quanto è miserabile forzare il suo talento a uscire dal suo genere, e quanto la follia di voler cantare su tutti i toni crea cattiva musica.
La Fontaine non deve allontanarsi dalla grande capacità che ha di raccontare -6 mai 1671.
Il ne faut point qu’il sorte du talent qu’il a de conter



La femme et le secret (?) :non ne sono sicura perchè non conosco il testo originale ,l’autore ecc.potrebbe essere La dame et le secret.
uomo
“Eccoci a questo tratto così nuovo e così singolare, del romanzo di  M.mede La Fayette  che è la confessione che la princesse de Clèves fa a suo marito dell’amore che lei  porta ad un altro uomo, il duca di Nemours.
Che si ragioni finché si voglia su questo: io trovo il tratto ammirevole e molto ben preparato. E’ la più virtuosa donna del mondo!
 Crede di aver ragione di diffidare  di se stessa, perchè sente il suo cuore prevenuto suo malgrado in favore di un altro diverso da suo marito.
Si accusa come di un crimine di questa sua inclinazione del tutto involontaria e (per quanto innocente sia) cerca aiuto per vincerla.
Dubita di avere la forza di venirne a capo se si fidasse solo di sé. E per imporsi ancora una condotta  più  austera di quella che la sua propria personale virtù le imporrebbe, fa a suo marito la confidenza di ciò che sente per un altro.
Io in questo non vedo altro che un atto bello ed eroico!”

et je  ne vois rien à cela que de beau et d’héroïqueFontenelle,Lettre d’un géomètre de Guyenne,publiée au Mercure galant,mai 1678.


violino pizz sotto il testo

                                                  (continua)











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